Qu'est-ce que la cœlioscopie ?
Il s'agit d'une voie d'abord chirurgicale qui permet l'exploration de la cavité abdominale et pelvienne (par l’introduction d’un endoscope avec une caméra, elle permet de regarder dans le ventre) et de réaliser certains gestes chirurgicaux (c'est-à-dire, opérer dans le ventre en dirigeant ses gestes grâce à la caméra endoscopique, donc sans ouvrir la paroi abdominale).
La coelioscopie ou laparoscopie a d'abord été utilisée depuis plus d'un demi-siècle, par les chirurgiens gynécologues à des fins diagnostiques pour explorer notamment des douleurs pelviennes et traiter les grossesses extra utérines, puis progressivement pratiquement toutes les interventions se faisaient par cette technique séduisante comme l’ablation des kystes de l’ovaire, de certains fibromes et même de l’utérus (hystérectomie).
A l'état normal, le contenu de l'abdomen est en contact étroit avec la paroi musculaire. Pour obtenir un espace, qui permet d'introduire la caméra vidéo, il convient donc de réaliser une sorte de « bulle » de travail en gonflant l'abdomen. Pour ce faire, l'intervention commence par l'injection de gaz CO2 dans l'abdomen. C'est cet espace de travail que l'on appelle « Pneumopéritoine ».
Lorsque l'espace de travail a été créé, le chirurgien utilise des « trocarts », qui sont des gaines munies de valves, qui permettent de contenir le gaz dans l'abdomen. C'est par l'intermédiaire de ces trocarts que sont introduits la caméra vidéo et les instruments chirurgicaux.
Les trocarts sont mis en place par des petites incisions cutanées réalisées sur la paroi abdominale.

Par la suite, l'intervention se déroule « à ventre fermé », le chirurgien manipulant les instruments à l'extérieur de l’ abdomen, mais suivant les différentes manipulations à l'intérieur du ventre sur un moniteur de télévision. Cette voie d'abord de la cavité abdominale nécessite obligatoirement une anesthésie générale.